Dans cet article, je vais vous présenter une réalisation qui dénote un peu avec le reste du site puisque c’est une création historique de robe à la française, vers 1760-1770.
Cette robe est ma toute première réalisation historique; j’ai donc abordé la manière de concevoir ce costume d’une manière différente par rapport aux créations « modernes », c’est-à-dire avec une recherche d’iconographie historique, de façon à ce que le costume soit le plus proche de la réalité de l’époque.
Comme tissu principal de la robe, j’ai choisi du taffetas d’acétate jaune, ce n’est pas de la soie, mais cette matière reproduit plutôt bien l’aspect de cette dernière : moins coûteux que la soie, mais visuellement correct pour de l’historique.
Pour les détails tels que les nœuds sur la pièce d’estomac, les mitaines ou le chapeau, j’ai choisi une couleur qui contraste bien avec le jaune, avec un ruban rayé bleu et blanc ainsi que du satin duchesse en acétate.
Il y a d’abord des photos montrant quelques étapes de la réalisation et, en fin d’article, quelques photos réalisées lors d’une reconstitution historique au château de Champs-Sur-Marne en Juillet 2016.
- Luc Morel (https://plus.google.com/100950740110760162062)
- Alain Warnier (http://cawphotos.free.fr/index.php)
J’ai tout d’abord commencé par la structure de base de la robe à la française : les paniers et le corps piqué. Pour le corps, je me suis appuyée sur un patronage existant que j’ai modifié en supprimant les attaches aux épaules pour une question de confort.
La « toile » brut du corps piqué
Après modifications (partie gauche)
Le patronage final
Le corps en cours d’assemblage : (2 épaisseurs de coutil et des baleines en plastique)
Corps piqué fini
Les paniers (sergé de coton)
Le 1er jupon, en crin épais :
Le 2ème jupon (sergé de coton)
Jupe finale (taffetas d’acétate)
J’ai d’abord tracé un patronage à mes mesures en suivant un livre de patronages historiques :
Le haut :
Les manches :
La toile brut, avant modifications :
Après modifications : (+ placement de la pièce d’estomac)
Pour créer le manteau de robe, le dos à été découpé dans un grand rectangle de taffetas d’acétate dont le milieu a été épinglé au milieu dos de la doublure en lin, où j’ai ensuite réalisé les plis.
Le devant du manteau de robe comporte 2 rectangle de coutil, cousus dans la doublure, qui auront par la suite des oeillets, ce qui permettra de faire un laçage qui maintiendra le manteau de robe en position; la pièce d’estomac se fermera par des boutons pressions, et ainsi la tension ne s’effectuera pas au niveau de la pièce d’estomac, mais au niveau du laçage.
Les manches, et leurs engageantes :
Réalisation de garnitures avec rubans en organza synthétique :
La pièce d’estomac finie
La pose des garnitures :
Quelques vues de l’intérieur du manteau fini : (doublure en lin pour le haut, et toile de coton pour les manches)
Les mitaines
J’ai assemblé les mitaines à la machine, mais j’ai simulé un assemblage historique en faisant un point de croix sur les coutures.
Le chapeau de bergère :
Enfin, le ruban de cou :
La tenue presque au complet, avec le laçage sous la pièce d’estomac :
Vue des garnitures :
Les manches finies :
Vue du côté :
Vue de dos :
La tête de manche :
Et la tenue au complet !
Et quelques photos de la robe à la Française portée.
Photos de :
- Luc Morel : https://plus.google.com/100950740110760162062
- Alain Warnier : http://cawphotos.free.fr/index.php